Certains personnages de Doctor Who sont destinés à la grandeur ; certains sont destinés à être tués à la fin de leur premier épisode. Les écrivains ont beaucoup plus de contrôle sur le second que sur le premier. Ce qui reste vrai pour tous les personnages, c’est la tension qui existe entre leur fonction dans l’histoire et leur potentiel à l’affecter.
Même un garde qui court simplement dans une pièce pour se faire tirer dessus aurait pu faire glisser l’histoire dans une autre direction, s’il y était autorisé (ce personnage d’arrière-plan d’origine a été l’inspiration pour les romans City Watch de Terry Pratchett).
Des personnages à part entière
Les personnages uniques qui réussissent ne sont pas nécessairement ceux qui rompent avec leur fonction (ou même ceux qui ne sont pas strictement requis, par exemple Binro l’hérétique dans « The Ribos Operation »), mais ceux qui font monter une histoire à une autre niveau entièrement.
Ci-dessous les différents docteurs dans cette série :
Le plus souvent, ce qui les fait fonctionner, c’est quand leur fonction dans l’histoire est déguisée. Il y a plein de façons de le faire et la plupart se croisent : casting, costume, dialogue, performance…
Des changements majeurs
Certains personnages se débrouillent grâce au costume ou au maquillage, comme le Destructeur (également de « Battlefield ») ou les Zygons. Broton, le leader de ce dernier, est un personnage à succès qui fonctionne purement comme une fonction plutôt qu’un individu.
Joué avec un goût hautain par John Woodnutt, Broton est un triomphe visuel, avec le costume une collaboration entre le créateur de costumes Jim Acheson, le créateur d’effets visuels John Friedlander et le réalisateur Douglas Camfield. À son meilleur, « Terror of the Zygons » respire la tension et l’atmosphère, avec un travail de conception fantastique et un parcours de pulpe agréable.