L’industrie de la beauté, par sa nature même, raffole du visuel. Mais l’utilisation de la vidéo comme support promotionnel ne peut plus se contenter de simplement mettre en scène des gens beaux dans des décors de rêve. À l’heure des réseaux sociaux, la vidéo doit évoluer pour coller aux nouveaux modes de consommation.
Le poids des mots, le choc des vidéos
Quelques statistiques pour montrer tout l’impact marketing qu’a le support vidéo. 51,9% des professionnels du marketing considèrent que la vidéo est le type de contenu offrant le meilleur ROI (ou Retour Sur Investissement, en bon français). Les personnes ayant vu une vidéo ont 1,8 fois plus de chances de devenir acheteurs. L’utilisation du mot “vidéo” dans le sujet d’un email augmente le taux d’ouverture de 19%, le taux de clic de 65%, et réduit les désabonnement de 26%.
Mais comment diffuser ces vidéos ? Syndacast prédit qu’en 2017, 74% du trafic internet sera dédié à la vidéo. Ooyala estime que le nombre de vidéos jouées depuis un support mobile augmenté de… 844% entre 2012 et mi-2015. Elle estime pour le deuxième trimestre de 2015 que 49% des publicités vidéos sont consultées sur support mobile, un phénomène qui ne fait que s’amplifier.
Les réseaux sociaux : incontournables
Les réseaux sociaux sont devenus le nouveau champ de bataille incontournable pour l’industrie de la beauté. Une campagne y coûte moins cher, permet de communiquer et d’interagir directement avec le client, et permet aussi de travailler l’identité de sa marque pour trouver sa place.
Reste à savoir s’adapter à ces nouveaux supports. Une marque comme Nu Skin compte énormément sur les réseaux sociaux pour se faire connaître. Bien installée aux États-Unis mais encore confidentielle en France, elle mène une large campagne sur Facebook, YouTube et Instagram entre autres, pour se faire découvrir des consommateurs. Ses pratiques sont révélatrices de ce nouvel âge du marketing vidéo. Certains des contenus diffusés sont traditionnels et ont pour but de présenter la large gamme beauté Nuskin. D’autres servent de tutoriel, un moyen simple et malin d’introduire ses produits. Mais un certain nombre de vidéos touchent davantage aux nouveaux usages. Ainsi la marque met régulièrement en scène les « influenceurs », ces bloggers et youtubers qui sont les véritables stars de la nouvelle industrie de la beauté, et dont l’opinion compte énormément, notamment auprès des jeunes.
C’est là l’un des piliers du marketing sur réseau sociaux. Avec une page FB, un compte Instagram ou Twitter, non seulement on recherche le contact direct avec le client, mais aussi celui avec les « influenceurs » qui permettront de relayer son message de façon efficace. Une campagne ne saurait viser que le client, mais aussi les journalistes, bloggers et youtubeurs dont l’opinion pèse plus que jamais.
Des codes visuels (un peu) plus divers
Pour promouvoir les produits de beauté, les beautiful people, ces jeunes gens quand même vraiment-trop-beaux-pour-être-vrais-c’est-quoi-leur-secret restent les acteurs privilégiés. Mais certaines campagnes se sortent de ces codes et en créent de nouveaux. Il s’agit d’être plus proche des gens, de servir un discours scientifique, ou tout simplement de se faire remarquer en créant un contenu original et loin des clichés.